INTRODUCTION

En plus de la langue, les pays d’Afrique arabophone ont en commun le même contexte historique. A part l’Egypte, qui a accédé très tôt a l’indépendance, et dont l’intérêt au cinéma remonte à la naissance de ce médium, les autres pays ont commencé à développer ce secteur il y a a peine quelques décennies. Ils se sont appropriés les infrastructures, la culture et parfois même les lois héritées de la colonisation. Cependant, les régimes militaires ou policiers qui ont succédé à la décolonisation, et leur contrôle systématique sur la création et la diffusion, n’ont presque jamais permis la construction d’un secteur de cinéma et d’audiovisuel bien créatif, compétitif et rentable. Et petit à petit, même le patrimoine qui avait été hérité de la colonisation a fini par être dilapidé. Notamment le parc des salles de cinéma et les structures de formation. Pour des raisons qui seront exposées dans l’évaluation de chacun des pays, ce bilan est encore plus dramatique dans les pays et les régions désertiques.

Le film documentaire étant le parent pauvre du cinéma et de la TV, son état est le plus désastreux du secteur. Depuis le début, il est au mieux utilisé comme support didactique ou institutionnel, et au pire comme un outil de propagande. Quelques cas d’école ont bien existé ça et la, durant la vague des années 60/70, mais n’ont pas pu résister face aux courants dominants.

Après sa quasi-disparition durant les années 80, il évite une mort programmée dans la plupart des pays de la région, grâce à l’essor de l’industrie du cinéma documentaire en occident, notamment en Europe. Les réalisateurs évoluant en exil, politique ou économique, en ont profité pour relancer leurs cinémas documentaires en tournant des films chez eux avec des fonds étrangers. Mais la censure qui sévit dans la région a souvent empêché que ces productions soient librement diffusées dans leurs pays respectifs. Le public local ne pouvait y avoir accès qu’à travers les TV satellitaires étrangères, et plus tard grâce aux réseaux du web. Bien qu’une partie de cette production ait été conditionnée par les exigences ou les orientations des commanditaires occidentaux et de leurs audiences, elle a incité à un regain d’intérêt chez le public et auprès des structures de formation. Depuis quelques années, les ressortissants de la région peuvent bénéficier de nouveaux fonds d’aide et de soutien arabes, notamment ceux des pays du Golfe Arabe. Ces derniers ne profitent pas encore suffisamment aux productions locales, qui manquent de savoir-faire en écriture et en développement de projets. Paradoxalement, certains pays de la région (Maroc, Algérie, Egypte…) dépensent des budgets annuels considérables dans la production de films documentaires. Divers ministères et Chaînes TV ont des cahiers de charges les obligeant à en produire des dizaines. Cependant le documentaire de création en est exclu, au profit du film institutionnel ou didactique.

Depuis l’avènement du « printemps arabe », un brin d’espoir est né. En Tunisie et en Egypte, le vent de liberté, a lui tout seul, est derrière la production de dizaines de films réalisés avec les moyens du bord. Ce défi est porté par les collectifs nouvellement constitués ainsi que par certaines structures de production qui ont connu un regain d’intérêt pour le cinéma documentaire. De même, un bon nombre de réalisateurs établis qui ne réalisaient que des films de fiction, se sont à leur tour convertis au genre documentaire.

Cette dynamique reste pourtant fragile, elle exige d’avantage d’aide et de soutien pour construire une économie viable et pérenne. Si elle réussit à s’imposer dans ces deux pays, cette dynamique pourrait ensuite attirer dans son sillage les autres pays voisins, notamment les plus démunis, à la lisière de la région sub-saharienne. C’est le vœu le plus cher des principaux acteurs de cette région dont l’indice d’intégration régional est le plus faible du continent malgré la communauté de la langue et l’homogénéité de la culture. Cet espoir est d’autant plus permis quand on sait l’engouement actuel dans la région pour les réseaux web et les nouveaux médias. Ces derniers restent les canaux essentiels, permettant à la fois d’échapper à la censure et d’optimiser les ressources de toute la région, y compris avec celle des zones les plus marginalisées. Les collectifs indépendants et les associations en profitent d’ores et déjà pour échanger leurs expériences et mutualiser les ressources. Tandis que ceux d’Egypte collaborent et soutiennent leurs homologues du Soudan et de la Lybie, ceux de la Tunisie, plus unis et plus actifs, se révèlent être la plaque tournante de la région en échangeant leurs compétences et leurs actions avec l’ensemble des pays voisins. Ce rôle dynamique est sans doute facilité par la position géographique et la culture de ce pays, à juste distance entre l’Est et l’Ouest de la région.

Le bannissement de la production et de la culture du cinéma documentaire, qui a sévi durant des décennies dans la région, ne rend pas aisé un travail de recherche exhaustif. Les sources d’informations sont rares et peu fiables, aussi bien du côté des organismes d’Etats que des réseaux parallèles ou alternatifs. Chez les premiers, les informations quantitatives sont plutôt disponibles. Mais elles ne permettent en aucun cas de se faire une idée réelle sur l’état du film documentaire. Ce dernier est confondu, dans leurs statistiques et leurs rapports avec le reportage TV, le film institutionnel ou didactique… Ils ne concernent presque jamais le documentaire de création ou alors de façon anecdotique. Quant aux réseaux parallèles, leur fiabilité permet de faire un bilan qualitatif de la situation. Mais la disparité des sources de leurs informations et le manque de bases de données, structurées et sérieusement encadrées, ne rend pas facile un travail de recensement bien précis.

L’industrie cinématographique est née après l’indépendance en 1962. Les deux premières générations, formées principalement en USSR, Europe de l’Est et en France, se sont toujours intéressées au film documentaire en parallèle à celui de fiction. Les films étaient produits et contrôlés par les instances de l’Etat, mais cela n’a pas empêché l’émergence d’un courant qui a marqué la cinématographie du pays. Cette production se distinguait davantage par sa qualité que par sa quantité.

La guerre civile, début des années 90, le désengagement financier de l’Etat et la dissolution de ses organismes de cinéma ont dilapidé ce patrimoine. Beaucoup de réalisateurs se sont exilés en France, et avec eux la dynamique du documentaire algérien. Depuis, la majorité de films n’ont pu se produire avec les aides françaises et européennes. Aujourd’hui, le peu d’activités qui ont lieu se font grâce au pont que certains réalisateurs de l’exil maintiennent avec le pays. Ces dernières années, l’Etat s’est de nouveau impliqué en essayant de remettre en place ses instances de cinéma disparues.

Institutions de tutelle
  • Ministère de la culture
  • Direction du Développement et de la Promotion des Arts (DDPA)
Production actuelle

Selon les sources officielles du ministère de la culture, celui-ci aurait aidé à la production de: 9 films documentaires en 2009, 1 film en 2010 et 4 en 2011. Ces dernières années, des fonds spéciaux ont boosté la production à l’occasion de grandes manifestations culturelles comme celles de « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 », ou le « cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie » pour lequel est prévue la production de 13 films documentaires. Par conséquent, toutes ces productions sont réalisées à la demande de l’Etat et sont étroitement contrôlées par ses organes. Sauf exception, le documentaire de création indépendant n’est pas impliqué par ces aides.

Chaînes TV nationales

L’Etat a toujours eu le monopole du cinéma et de l’audio-visuel.

  • « ENTV » était l’unique chaîne, avec 4 autres canaux thématiques. Elle produit plutôt des reportages en interne, et coproduit les commandes du service cinéma du ministère de la culture (voir ci-haut).
  • Pour contourner le monopole de l’Etat, 4 chaînes privées satellitaires ont démarré cette année. Elles sont basées en Moyen-Orient ou à Londres (AchouroukTV, Al Djazairia…). Elles n’en sont qu’au stade de diffusion expérimentale.

Pour l’heure, aucune de ces chaînes publiques ou privées ne produit ou coproduit le documentaire de création.

ChaînesTV étrangères

Au moins 3 chaînes satellitaires (Al Jazeera Documentaire, Al Arabiya..) sont en pérpétuelle demande de production et co-production. Cependant, leur ligne éditoriale est davantage informative, et leur cahier des charges est très strict, et ne laisse que peu de liberté à une écriture subjective de création.

  • Une dizaine de courts documentaires sont produits dans le cadre d’ateliers de
  • Le documentaire de création indépendant ne peut être produit localement, autrement qu’avec le soutien de l’étranger ou grâce au système de la débrouille. 5 à 7 films sont produits ou coproduits à l’étranger, notamment en France.
Recommandations

Soutenir les productions d’Ateliers. Soutenir la production des réalisateurs algériens vivant à l’étranger. Aider à la mise en réseau des réalisateurs locaux avec ceux de l’étranger.

Sociétés de productions
  • Il y a aucune société privée entièrement dédiée au documentaire de création. Certains réalisateurs ont leur propre société, afin de produire leurs films, rarement ceux d’autres réalisateurs. Cela leur permet de bénéficier de certaines aides européennes en co-production.
  • Faute de sociétés de production, certaines associations, « comme celle de « Cinéma et Mémoire », essayent de combler le
Industries & équipements

Le parc d’équipement est assez satisfaisant, mais il est inaccessible et totalement concentré à Alger. Il y a plusieurs sociétés privées de location de matériel de production et de post production mais leurs tarifs sont parfois plus élevés qu’en France, ce qui les rend inaccessibles aux productions sans soutien financier.

Ressources professionnelles

Il existe sur place moins de 10 réalisateurs établis. Un nombre plus important (autour de 20) vivent à l’étranger, notamment en France.

Les techniciens images sont disponibles, mais il est difficile de trouver des techniciens son et montage formés à l’écriture du film documentaire.

Fonds d’aide & subventions Nationaux:

Le « Fonds de développement des arts, des techniques et de l’industrie cinématographiques (FDATIC)” et “l’Agence algérienne pour le rayonnement culture (AARC)”, attachés au ministère de la culture, prévoient le soutien à la production de films documentaire. Mais peu d’entre eux ayant une écriture de création indépendante y ont réellement accès.

Internationaux:
Fonds d’aide de la région MENA (Moyen Orient et l’Afrique du Nord)

Récemment 4 nouveaux fonds d’aide destinés aux productions de la région MENA apporte une note d’espoir:

  • Arab Fund for Art and Culture (AFAC): créé en 2007, c’est le premier et unique fonds indépendant mis en place pour pallier le manque de fonds locaux dans les pays de la région MENA. Officiellement basé au Liban, ce fonds offre des aides dans six différentes catégories: Cinéma, Littérature, Théâtre, Arts de la scène, Arts visuels, Musique, recherche, formation et régionales événements. Il propose chaque année deux sessions d’aide au documentaire. Celle-ci concerne uniquement les projets en stade de développement. Son enveloppe budgétaire annuelle est en moyenne de 150 000 $.
  • Doha Film Institute Financing (DFI): ce fonds est une émanation de Doha Film Il concerne la production cinématographique de fiction, documentaire et expérimentale. Il offre des aides pour les trois différentes étapes de production (développement, production et post-production). Son enveloppe budgétaire annuelle est en moyenne de 400 000 $ repartis entre 2 sessions.
  • « Sanad » Abu Dhabi Film Festival: Enveloppe budgétaire moyenne de 250 000 $. Elle concerne les projets en étape de développement et de post-
  • «Enjaaz » Dubai Film Festival: Il dispose d’une enveloppe budgétaire annuelle d’environ 400 000$. Ces aides concernent les projets en étape de développement et de post-production.

Les 4 fonds accompagnent les projets soutenus en les invitant à participer à des marchés de films internationaux pour chercher d’autres fonds possibles. Les producteurs et les réalisateurs locaux y participent très peu, par manque d’intérêt et par défaut de compétences en écriture de dossiers de projets documentaires.

  • Fonds d’aide européens: Doc Med
Distribution, chaînes TV & audiences
  • Le CAIIC, organisme d’Etat qui avait le monopole de la distribution a été dissolu en 1999. Aujourd’hui c’est le Centre National du cinéma et de l’audiovisuel (CNCA), organe du Ministère de la Culture, qui a pris le relais . Cependant, comme le reste des organismes officiels, le fonctionnement bureaucratique l’empêche d’être à la hauteur de sa mission.
  • 3 à 4 structures de distribution de films commerciaux; aucune d’entre elles n’est concernée par le film
  • Les plus chanceux des films sont distribuées via les réseaux français. Aucune base de données de films sur le
  • Des 424 salles qui existaient en 1962, il n’en reste plus qu’une quinzaine qui est réellement Elles sont toutes concentrées à Alger, la capitale et ne sont pas concernées par le film documentaire.
  • Le réseau des salles de la Cinémathèque (publiques) est un vestige de la défunte CAIIC. Il compte 11 salles dont 7 seulement sont En dehors des distributions commerciales, les salles sont utilisées par les ciné- clubs locaux, les festivals…
  • Aucune chaîne TV, publiques et privées, ne s’intéressent à la programmation du documentaire de création, sauf très rares
Société civile, underground & web-multimédia

L’activité du web autour du cinéma est l’espace le plus actif et le plus populaire. Il n’existe pourtant pas de base de données ou de réseaux structurés d’informations et de distribution concernant la production locale.

Recommandations

Soutien à la distribution internationale. Aide à la mise en place d’une base de données de la production nationale (comprenant également celle réalisée à l’étranger). Mise en place d’un accès à la base de données via le web.

Festivals
  • « Rencontres du film documentaire de Bejaia (Bejaia Doc)» est le seul événement entièrement dédié au film Il est organisé depuis 2007 par l’association « Cinéma et mémoire » à l’issue de ses ateliers de formation (voir formation/ training). C’est un modeste festival soutenu par des organismes européens publiques et privés. Il programme des films documentaire, courts et longs, de tous horizons.
  • « Rencontres cinématographiques de Bejaia » ; un petit festival sérieux, organisé par le ciné-club local (Project’Heures). Contrairement au premier, il programme davantage les films de fiction, mais sans négliger le documentaire.
  • « Festival international du cinéma d’Alger » ; dont la première édition s’est tenue l’année en Il est entièrement financé par le ministère de la culture. La programmation, assez modeste, inclut le film documentaire. La direction avait promis une édition plus riche en 2012.
  • « Festival Annaba cinéma » ; petit festival financé par un fonds du ministère de la culture. Il inclut dans sa programmation quelques films Doc mais plutôt du genre
Recommandations

Partenariat et développement du festival « Bejaia DOC ».

Ecoles/Formations/Training
  • Aucun institut supérieur de cinéma; aucune structure permanente de
  • L’association « Cinéma et Mémoire » de Bejaia est la seule qui dispense des sessions de formation documentaire, depuis 2008, en partenariat avec des organismes français. Il est ouvert aux apprentis documentaristes sélectionnés à travers tout le pays. Ces ateliers débouchent sur la production de 5 à 7 courts films documentaires.
  • Les instituts culturels français (ateliers).
Recommandations

Soutenir les sessions de formation de « Cinéma et mémoire». Aide à la mise en place d’une structure de formation durable.

Archives, cinémathèques & droits d’auteurs
  • Les anciens films documentaires produits par les différents organismes officiels sont, en principe, accessibles à la cinémathèque d’Alger. Les productions indépendantes récentes ne sont disponibles qu’auprès de leurs auteurs ou
  • L’office national des droits d’auteur (ONDA) est l’organisme, publique, qui gère et protège les droits d’auteur et droits voisins, depuis Comme les organismes similaires dans la région, il ne se donne pas les moyens et compétences réels pour la protection et la redistribution des droits.

C’est le seul pays de la région à posséder une industrie cinématographique prospérant depuis le début de l’histoire du cinéma. Celle-ci a depuis le début imité celle des USA, construite autour du « star system ». Par conséquent, le film documentaire n’a jamais fait partie de la culture ni de la production, ni de l’enseignement du cinéma.

Depuis une dizaine d’années, une nouvelle génération de réalisateurs et de producteurs s’est lancée, à contre- courant, dans la production du film documentaire. Mais aucun ne pouvait rien produire sans les aides des fonds étrangers. Ce mouvement vient de se renforcer grâce à la récente révolution. Frustrés de ne jamais voir que les images de la propagande officielle, beaucoup de jeunes ont sauté le pas pendant la révolution et tentent de réaliser des documentaires par tous les moyens. Faute d’aide et surtout d’encadrement et de formation, des réseaux et des collectifs viennent de naître, au Caire et à Alexandrie principalement.

Institutions de tutelle

Ministère de la culture Centre cinématographique national

Production nationale actuelle

Les événements de la révolution et la demande internationale à ce sujet ont aidé à produire un nombre de films jamais égalé auparavant. A peu près 50 films ont été produits entre 2011-2012. Beaucoup d’entre eux s’apparente d’avantage au reportage TV qu’à l’écriture documentaire de création. Une bonne partie de ces films ont pu être finalisés grâce au soutien de fonds d’aide de télévision ou cinéma arabes et européens. Les films produits avec un financement uniquement égyptien ne dépassent pas 5 ou 6 .

Chaines TV publiques

Il existe autour de 15 chaînes entre nationales et régionales. Faute de compétences ou/et à cause de la censure, aucune ne s’intéresse au documentaire de création. A suivre les éventuels changements post-révolution.

Chaînes TV étrangères

Au moins 3 chaînes satellitaires (Al Jazeera Documentaire, Al Arabiya..) sont en perpétuelle demande de production et co-production. Cependant, leur ligne éditoriale est davantage informative, et leur cahier des charges est très strict, et ne laisse que peu de liberté à une écriture subjective de création.

Sociétés de productions

Par manque d’aide et surtout de réseau de distribution, il existe moins de 10 sociétés privées concernées par le documentaire. Avec l’éclosion d’une nouvelle génération de réalisateurs, ces sociétés ne parviennent pas à répondre à la demande. Certaines d’entre elles essayent d’allier production et formation, parce que beaucoup de ces jeunes réalisateurs manquent d’expérience et d’enseignement notamment pour écrire et développer leurs projets.

Faute de producteurs suffisants, plusieurs réseaux et collectifs se sont mis à s’organiser, principalement au Caire et plus récemment à Alexandrie. Ils se solidarisent pour auto-produire leurs films, produire les 1ers films des autres, organiser des ateliers de formation et montrer des films partout où c’est possible.

Parmi les plus actifs: au Caire il y a « SEMAT for production et distribution » qui est exclusivement dédié au documentaire, « Zero production », « Cimatheque »… Et bientôt « JanaKlees studio » à Alexandrie.

Recommandations

Partenariat et appui des collectifs « Semat » « Cimatheque ». Aide à la formation en production et distribution. Connecter les réseaux au niveau national et africain pour optimiser les ressources et les expériences.

Industries & équipements

Le parc d’équipement et de matériel est satisfaisant et accessible. Mais ceci ne concerne que le Caire et dans une moindre mesure Alexandrie. Au Caire principalement, des dizaines de sociétés privées louent différentes catégories de matériel professionnel. Les collectifs et les sociétés de production de documentaires disposent souvent de leur matériel propre, notamment de tournage et montage.

Ressources professionnelles

Il y a aujourd’hui autour de 30 réalisateurs de documentaire dont une partie évolue entre l’Egypte et l’étranger. Mais les vents de liberté de la révolution ont amené des dizaines de candidats à la réalisation qui sont à leurs premiers essais, partout en Egypte.

Les techniciens sont disponibles en grand nombre mais peu d’entre eux sont formés à l’écriture documentaire, surtout en montage et en prise de son.

Fonds d’aide & subventions Nationaux

Publics: Théoriquement, il existe depuis toujours un fonds d’aide pour le documentaire au sein du ministère de la culture, qui aide à la production d’à peu près 10 films par an.

Plusieurs autres ministères (Education, Affaires sociales, Agriculture…) dépensent également un budget annuel dans la production de documentaires. En réalité les fonds publics dépensent annuellement un budget important, produisant jusqu’à 40 films.

Cependant, le contrôle de la censure officielle et le manque de culture de cinéma documentaire des décideurs de ces fonds, n’ont jamais permis le développement d’une production de bonne qualité. Les producteurs et les réalisateurs indépendants ne postulent quasiment jamais pour ces aides, en raison de la censure des choix thématiques et de leur traitement.

  • Il existe une quinzaine de TV nationales et régionales. La plupart d’entre elles diffusent des films documentaires achetés ou produits en Encore une fois, il s’agit plutôt de magazines, de reportages ou de films institutionnels….

Privés: 3 structures d’aide dont la plus importante est « Al Mawrid Al Thaqafy ». C’est une fondation qui a pour but de soutenir la création artistique en Egypte et dans d’autres pays de la région. Elle est financée par des fondations publiques et privées, européennes et américaines. Depuis peu, elle soutient aussi bien la production de films documentaires que l’organisation d’activités (ateliers, collectifs…) et d’événements cinématographiques (Festival de cinéma africain de Louxor…)

Certains instituts culturels (France, Allemagne..) apportent également des aides, qui vont de 5 000 à 40 000 $ par production. Mais jusqu’ici, ces aides étaient conditionnées par l’accord de la censure du Ministère de la culture.

Fonds d’aides de la région MENA (Moyen Orient et l’Afrique du Nord)

Récemment 4 nouveaux fonds d’aide destinés aux productions de la région MENA apporte une note d’espoir:

  • Arab Fund for Arts and Culture (AFAC): créé en 2007, c’est le premier et unique fonds indépendant mis en place pour pallier le manque de fonds locaux dans les pays de la région MENA. Officiellement basé au Liban, ce fonds offre des aides dans six différentes catégories: Cinéma, Littérature, Théâtre, Arts de la scène, Arts visuels, Musique, Recherche, Formation et régionales événements. Il propose chaque année deux sessions d’aide au documentaire. Celle-ci concerne uniquement les projets en stade de développement. Son enveloppe budgétaire annuelle est en moyenne de 150 000 $.
  • Doha Film Fund (DFF): ce fonds est une émanation de Doha Film Il concerne la production cinématographique de fiction, documentaire et expérimentale. Il offre des aides pour les trois différentes étapes de production (développement, production et post-production). Son enveloppe budgétaire annuelle est en moyenne de 400 000 $ repartis entre 2 sessions.
  • « Sanad » Abu Dhabi Film Festival: enveloppe budgétaire moyenne de 250 000 $. Elle concerne les projets en étape de développement et de post-
  • « Enjaaz » Dubai Film Festival: Il dispose d’une enveloppe budgétaire annuelle d’environ 400 000 $. Ces aides concernent les projets en étape de développement et de post-production.

Les 4 fonds accompagnent les projets soutenus en les invitants à participer à des marchés de films internationaux pour chercher d’autres fonds possibles.

Les producteurs et les réalisateurs locaux y participent très peu, par manque d’intérêt et par défaut de compétences en écriture de dossiers de projets documentaires.

Fonds d’aide européens:

Doc Med

Recommandations

Inciter les TV et les autres fonds d’aide publique, s’ils réussissent réellement à se démocratiser, à la co- production et à la diffusion de films de bonne qualité. Partenariat et éventuel financement « Al Mawrid Al Thaqafi».

Distribution, chaines TV & audiences

Il n’existe, pour l’heure, aucune structure publique ou privée de distribution de la production nationale. Peut-être que la forte demande du public, suite à la révolution, réussira à renverser la donne. En attendant, ce sont les producteurs et auteurs de films eux-mêmes qui essayent de s’en charger. Mais faute de compétence, peu de productions réussissent à être distribués .

Les chaine nationales ne distribuent que les productions internes, ou bien recyclent les productions réalisées grâce aux autres fonds publics des différents organismes et ministères.

Ce sont en revanche les TV satellitaires arabes et, parfois, européennes qui servent à certaines productions de relais de distribution. A part cela, les productions n’ont pas d’autres débouchés.

Société civile, underground & web-multimédia

Les diverses manifestations post-révolution autour du film documentaire, ont surpris tout le monde par l’intérêt et la demande de l’audience publique. Enfin libre, la société civile utilise largement le documentaire comme outil dans sa stratégie et son action. C’est à travers le web, que nombre d’ONG et associations réussissent à avoir accès à la production nationale. Mais pour l’heure, il n’existe aucune base de données à jour ou structuré.

Recommandations

Formation à la distribution du film documentaire. Incitation des TV à s’intéresser davantage au documentaire de création. Appui à la création d’une structure de distribution ou à une base de données et de distribution via le web. Aide à la distribution internationale. Sessions de formation et de sensibilisation pour les critiques de cinéma et journalistes.

Festivals

Peu de festivals programment le film documentaire.

  • Le plus ancien et le plus connu est le « festival international du court-métrage et du documentaire d’Ismailia ». Il est organisé et financé par le ministère de la Sa programmation est centrée autour de la production arabe et européenne. Sa direction vient de changer et personne ne sait quel sera son avenir après la révolution.
  • Cette année a vu la naissance d’un nouveau « festival du film africain de Louxor ». Il programme des films de fiction et Dans sa première édition, il a également présenté et inviter beaucoup de films d’écoles africaines de cinéma. Il prévoit également des ateliers en parallèle au festival. Il est financé par des fonds publiques nationaux et régionaux, ainsi que par une ONG Euro-Africaine (AfricAvenir).
  • Festival « Entre femmes cinéastes » ; Un jeune festival dédié au cinéma de la femme arabe et latine. Le film documentaire prédomine la programmation. La dernière édition post- révolution a eu un grand succès public.
Recommandations

Inciter le festival d’Ismailia à s’intéresser davantage au film africain (voir création d’un prix du Doc africain). Développer l’action en faveur du film d’écoles de cinéma africain du « festival de Louxor ». Inciter le festival « Entre femmes » à inclure les films de femmes africaines ; cela l’aiderait également à enrichir sa programmation face à la faible production annuelle de films de femmes dans le monde Arabe.

Ecoles/Formations/Training

Il existe une pléthore d’écoles privées de formation aux techniques audio-visuelles et multimédia, dont le niveau est très moyen. Il y a 2 instituts supérieurs de cinéma, l’un public et l’autre privé. Mais ceux-ci non plus ne dispensent pas une formation correcte en cinéma documentaire.

Pour l’instant, seuls les ateliers organisés par les collectifs et certains centres culturels étrangers, de façon irrégulière, dispensent une approche de formation sérieuse. Ces ateliers servent souvent aussi de laboratoire de production de films courts. Cependant, aucun de ces ateliers ne fonctionne de façon régulière. La plupart d’entre eux sont financés ou soutenus par des fonds étrangers.

Recommandations

Aide à la mise en place d’une structure durable de formation, principalement en écriture et développement de projets ainsi qu’en montage et prise de son. Appui en ressource professionnelle à la formation au documentaire de l’institut supérieur de cinéma (public).

Archives, cinémathèques & droits d’auteurs
  • La production du film documentaire étant indépendante, il n’existe toujours pas de structure d’archivage accessible. Des réseaux collectifs comme « Semat » « Cimatheque » tentent petit à petit de pallier ce Autrement, les copies de films ne sont disponibles qu’auprès de leurs propres auteurs ou producteurs.
  • Il existe un office en charge de respecter les lois du copyright et droit voisin: ‘Society of Authors, Composers and Publishers of the Arab Republic of Egypt’ (SACERAU). Théoriquement, l’Egypte est signataire de pratiquement toutes les conventions internationales importantes en la matière.
Partenariats & sponsoring

Centre national cinématographique ; Festival d’Ismaïlia ; Festival de Louxor, Collectifs de cinéma documentaire, Association des réalisateurs de film documentaire…

INTRODUCTION

Arabic speaking countries of Africa share not only the same language but also the same historical background. Apart from Egypt which got its independence very early and was interested in movie making since the birth of this industry, the other countries started to develop this sector only a few decades ago. They adopted the infrastructures, the culture and often even the laws inherited from colonisation. However the military or police states that came after decolonization and their near-total control over creation and distribution presented challenges to the creativity of the film and audiovisual sectors, and also may have played a role in limiting the profit end of the industry as well. In fact even what was inherited from colonisation disappeared eventually, especially movie theaters and training centers. This is even more drastic indesertic areas; as we will see when we evaluate each of these countries individually.

As for documentaries, which have been less valued in the movies and TV industry, their fate is even worse. Right from the start documentaries were used at best as didactic or institutional tools, or merely as propaganda. There were a few exceptions in the Sixties and Seventies, but they could not survive under the prevailing tendencies. After having almost disappeared in the Eighties, documentaries escaped a planned death in most countries of this region thanks to the fast growing documentary industry in the West and especially in Europe. Film directors working in exile, either for political or economic reasons, took advantage of this fact to restart making documentaries by filming in their home country with foreign funds. But prevailing censorship often prevented the free distribution of these films in these countries. Local audiences could only see them via foreign satellite TV and later thanks to Internet. Although part of this production was conditioned by the demands and influences of their western sponsors and of course their viewers, it created a renewed interest in the public and training organisations. For a few years now, the countries of this region have been getting new assistance from funds in the Arab States, mainly from the Gulf. But local productions are not really getting full benefit from this aid as they lack writing and project development know-how. On the other hand some countries in the area like MOROCCO, ALGERIA, and EGYPT spend huge budgets each year in making documentaries. Various ministries and TV channels have to produce dozens of them. However creative documentaries are for the most part not permitted, only institutional or didactic movies are made.

Since the Arab Spring, a ray of hope appeared. In Tunisia and Egypt a breath of freedom is behind the production of dozens of movies made with the means available. This challenge is taken up by newly formed associations and some production companies that have shown renewed interest in documentaries as well as numerous well established movie directors who previously were making only works of fiction. But this impetus is rather fragile; it needs added help to build a viable and long lasting industry. If this impetus manages to impose itself in Tunisia and Egypt, it could then pull along the neighboring countries, especially the poorest ones close to the Sahel. This the most fervent wish of the main field actors of the area whose regional integration index is the lowest of the continent, despite common language and culture. This hope is complemented by the recent interest in the Internet and new media that prevail in the area. These have become essential channels that allow for evading censorship as well as maximising the whole region’s resources, including the most neglected areas. Associations and independent organisations are already benefiting from this to exchange their experiences and share their resources. While those in Egypt collaborate and help their Sudanese and Libyan colleagues, those in Tunisia, more united and active, show that they are the pivot of the region by sharing their abilities and actions with all their neighbors. This dynamic role is no doubt made easier by the geographic position and the culture of this country which is right at the center of the region. Extensive research is made difficult by the fact that the production and the culture of documentaries have been forbidden here for many decades. Information sources are rare and not very dependable, whether they come from the State or underground channels, State information about quantity is easily available but cannot give us any true idea about real documentaries as they are mixed with TV reporting and institutional or didactic movies in official statistics and reports. Creative documentaries are never mentioned or only “by the way”. Underground channels give us a more reliable idea from the point of view of quality.

The film industry was born after independence in 1962. The first two generations, trained mainly in the former Soviet Union, Eastern Europe and France, have always been interested in documentary film parallel to fiction. The films were produced and controlled by the authorities of the state, but this did not prevent the emergence of a markedly creative cinematographic style in the country. In this sense, production was distinguished by its quality more than quantity.

Civil war in the early 90s, the financial disengagement of the state and the dissolution of its cinema agencies have squandered a rich film heritage. Many directors were exiled in France, and with them the dynamics of Algerian documentary, since the majority of films were financed by French or other European subsidies. Today, the little activity taking place in Algeria is there thanks to the bridge some exiled filmmakers maintain with the country. In recent years, the state has again become involved in trying to replace its lost cinema organizations, and is aware of the need to provide funding mechanisms.

Supervisory institutions
  • Ministry of Culture
  • Swiss Agency for Development and Promotion of the Arts (DDPA)
Current Production

According to official sources of the Ministry of Culture, the Ministry helped in the production of 9 documentary films in 2009, 1 film in 2010 and 4 in 2011. In recent years, special funds have boosted production during major cultural events, such as “Tlemcen capital of Islamic culture 2011”, or the “50th anniversary of Algeria’s independence” for which production is apparently underway on 13 documentary films. The ramification of this, however, is that these productions will be controlled by the State. The only exception would be independent creative documentaries not accepting these subsidies.

National TV Channels

The state has always monopolized film and audio- visual industries:

  • “ENTV” was the only chain with four other thematic It produces internal reports and co-produces films of the film service of the Ministry of Culture, at the Ministry’s request.
  • To avoid the monopoly of the state, 4 private satellite channels started this They are based in the Middle East or London (AchouroukTV, AlDjazairia). They are still in the experimental stage of diffusion.

Until now, none of these channels, public or private, has produced or co-produced a creative documentary.

Foreign TV Channels

At least 3 satellite channels (Al Jazera Documentary, Al Arabiya) are in constant demand for production and co-production. However, their editorial line is more informative, and their specifications are very strict and do not leave much freedom to write subjective narratives.

  • A dozen short documentaries are produced through training
  • Independent creative documentaries can be produced locally, only with the support from abroad or through the system of “doing it yourself ”. There are 5-7 films produced or co- produced abroad, including in
Recommendations
  • Support workshop
  • Support the production by Algerian filmmakers living
  • Assist in the development of local filmmakers’ network with those
Production Companies
  • There are no private companies dedicated to creative Some directors have their own companies to produce their films, but rarely those of other directors. This allows them to benefit from certain EU co-production subsidies.
  • There is a lack of production Some associations, such as “Cinema and Memory” try to fill the void.
Industries & Equipment

Film production equipment is quite satisfactory, but it is totally inaccessible and concentrated in Algiers. Several private equipment rental societies and post-production societies exist but their rates are sometimes more expensive than in France, making them inaccessible to local productions without financial support.

Professional Resources

There are about 10 established directors in Algeria. A larger number (around 20) living abroad, particularly in France.

Camera technicians are available, but it is difficult to find sound technicians and editors trained in documentary film.

Funds & Aid Grants
National:

The Arts Development Fund, Techniques and Film Industry (FDATIC) and the Algerian Agency for Cultural Influence (AARC), attached to the Ministry of Culture, provide support for documentary production houses. Few productions with independent creative writing have real access.

International:

Aid funds in the MENA region (Middle East North Africa):

Recently 4 new aid funds for MENA productions bring a note of hope:

  • Arab Fund for Arts and Culture (AFAC), created in 2007, is the first and only independent base in place to address the lack of local funds in the countries of the MENA region. Officially based in Lebanon, AFAC offers support in six different categories: Film, Literature, Theatre, Performing Arts, Visual Arts, Music, Research, Training & Regional events. It offers two sessions dedicated to documentaries each year concerning projects in the development stage. Its annual budget has averaged $150,000.
  • Doha Film Institute Financing (DFI) is an offshoot of the Doha Film The fund supports feature films, documentary and experimental films. It provides support for three different stages of production (development, production and post-production). Its annual budget has averaged $400,000 divided between two sessions.
  • “Sanad” Abu Dhabi Film Festival: budget allocation averages $250,000 in support of projects in development stage and post-production.
  • “Enjaaz” Dubai Film Festival has an annual budget of approximately $400 000. These grants are for projects in the development stage and post-production.

The four funds offer additional support to projects through invitations to participate in international film markets where there are opportunities for further funding. Producers and local filmmakers participate very little, for lack of interest and lack of writing skills of project files documentaries.

  • European aid funds: Doc Med
Distribution, TV Channels & Audience
  • The CAIIC, a state agency which had the monopoly on distribution, was dissolved in Today it is the national film and audiovisual center (CNCA), under the Ministry of Culture. However, like other agencies, bureaucratic operation prevents it from being at the height of its mission.
  • There are 3-4 distribution structures for commercial films, but none of them are concerned with documentary
  • The luckiest films are distributed via the French There is no database of movies on the web.
  • Of the 424 cinema theatres that existed in 1962, only 15 remain and are actually They are all concentrated in Algiers, the capital, and do not screen documentary films.
  • The network of Cinematheque theatres (public) is a remnant of the defunct It has 11 theaters, of which only 7 are functional. Outside commercial distribution, theatres are used by local film clubs, festivals.
  • No TV channels, public or private, are interested in programming documentary creations, except in very rare cases.
Civil Society, Underground Web & Multimedia

Web activity around cinema is the most active and the most popular space. Yet there is no database or structured network of information and distribution for local production.

Recommendations
  • Support for international
  • Help setting up a database of national production (also including those made abroad).
  • Establishing access to the database via the
Festivals
  • Encounters Documentary Film of Bejaia (Bejaia Doc) is the only event dedicated to documentary It is organised by the association “Cinema and Memory” and since 2007 occurs at the end of the training workshops. It is a modest festival supported by public and private European organisations. The festival programme shows long and short documentaries, from all backgrounds.
  • Encounters Film of Bejaia, a serious festival, is organised by the local film club, Project’Heures. Unlike the first festival (above) it screens more fiction films but without neglecting
  • International Film Festival of Algier held their first eventin It is fully funded by the Ministry of Culture. Programming is rather modest and includes documentaries.
  • Festival Annaba Cinema, is a small festival funded by the Ministry of Culture. It includes in its programming some documentary films, but they are rather
Recommendations
  • Partnership and help to develop the festival DOC
  • Encourage the cine-club network to screen
  • Help to create documentary events in other city
Schools/Courses/Training
  • There is no higher institute of cinema and no permanent structure
  • The association Cinema and Memory, in Bejaia, is the only one that has provided documentary training sessions and has done so since 2008 in partnership with French It is open to selected apprentice filmmakers across the country. These workshops lead production on short documentaries from May to July.
  • The French cultural institutes offer
Recommendations
  • Support Cinema and Memory training
  • Assistance is needed to set up a sustainable training
Archives, Film & Copyright
  • Documentary films produced by various official bodies are, in principle, accessible at the Cinematheque of Recent independent productions are available only by their authors or producers.
  • The National Copyright (ONDA) is the public organisation that manages and protects copyrights, since As with similar organisations in the region, it does not provide the means and skills for real protection and redistribution of rights.